On pourrait croire que je m’éloigne du thème du blog…mais non !
Du codage et du langage
Je découvre grâce à ce billet que la devise de WP est « code is poetry », « le code c’est de la poésie ». Je n’arriverais pas jusqu’à là, mais le lien entre code informatique et langage humain est certain !
Dans le métier de traducteur, on peut faire de la localisation de sites internet ou de logiciels (extensions, plug-in, applications, etc.).
C’est ce que j’ai fait dans le passé pour certaines extensions de Mozilla Firefox, pour la documentation d’un paquet LaTex et pour certaines fonctionnalités de LibreOffice.
Pas tous les profiles de traducteurs sont adaptés à ce travail. La maîtrise linguistique va de pair avec une connaissance, au moins élémentaire, de certains langages de programmation (php, python, etc.) ou de langages de markup comme HTML5 ou CSS.
En tant que passionnée d’informatique libre, je maîtrise les bases de ces langages et, parfois, je m’amuse avec.
Des projets pour avancer
Aujourd’hui un petit défit à l’ordre du jour.
Pendant que je travaille au projet du site internet pour l’association Andiamo, je remarque que sur mon site letterali.fr, je n’ai pas poussé très loin l’intégration du blog au reste du site.
En effet, j’ai crée le site en statique et j’ai installé WordPress que pour la partie blog (je préfère mettre les mains dans le code et pas tout laisser gérer à un CMS…qui est très bien pour un blog, mais qui ne me satisfait pas pour un site).
Bref, je ne vais pas discuter des avantages/désavantages de WordPress. Il y a des situations où un CMS est très utile, voire même incontournable.
Donc, je vais faire c’est un journal de bord de mon projet.
Définition des objectifs :
Je souhait intégrer mes derniers articles WP de la section blog au site principal.
Étapes :
Chercher la documentation sur la faisabilité du projet ;
Mise en place du projet.
Concernant le premier point, il faut dire que j’ai trouvé un article parfait pour faire ce que je veux !
Marco Venturi, un développer de Rome, a écrit un tutoriel qui présente l’intégration d’articles WordPress à un site statique. Exactement ce que je cherche !
Je vais donc procéder aux étapes suivantes : me renseigner sur les API de WP pour en intégrer les clés dans mon code, templater des cards à rajouter sur mon homepage, tester le code…
On dirait mon écran (j’utilise Bluefish pour le code et la couleur syntactique)…
La suite dans un prochain billet (ou directement sur l’home page de mon site) !
Zotero est le gestionnaire de références bibliographiques incontournable pour tout travail scientifique et littéraire !
Vous en pouvez plus de passer au peigne fin des ennuyeuses listes d’ouvrages à la recherche d’une virgule au mauvais endroit ?
Vous voulez éviter de vous perdre dans le labyrinthe des articles PDF enregistrés sur des multiples disques durs et clés USB ?
Vous devez perdez parmi les citations traduites et les traductions des citations ?
Zotero est la porte pour une gestion bibliographique centralisée et automatisée
Pendant la traduction de l’essai anthropologique Sous les Traces de Gabriella D’Agostino (Éd. Petra 2018), lors de mon enquête de terrain ou encore pour la refonte du site internet du CMLO, il a été essentiel de gérer de façon uniforme et centralisée les multiples références bibliographiques.
Zotero : la solution à la gestion bibliographique
Zotero est un logiciel agile. Il permet de créer une base de données bibliographique en quelques clics. À partir des portails internet des revues scientifiques, des archives libres ou d’OPAC, nous pouvons facilement intégrer une référence à notre bibliothèque. Nous pouvons d’ailleurs articuler celle-ci en plusieurs dossier et sous-dossiers, selon les projets.
Et nous pouvons également rajouter des PDF que nous avons téléchargés ou glanés sur la toile.
Bref, une fois la base de données bibliographique constituée, nous pouvons l’organiser (via des tags), prendre des notes et commenter les textes, la partager dans des groupes de travail…
Mais l’utilité de Zotero ne s’arrête pas là !
Il est possible, à travers le plug-in pour Word ou Libreoffice, de créer facilement une bibliographie. Et cela selon le style de citation que nous avons choisi…ou crée.
En effet, nous pouvons naturellement nous amuser à adapter le CLS (style de citations) aux normes éditoriales à suivre.
En tant que grande adepte de LaTeX pour la rédaction des documents scientifiques (eh, oui, même en sciences sociales !), j’exporte facilement la bibliographie en biblatex.
Zotpress : un plugin wordpress pour l’intégration de Zotero
Sur un site internet géré par le CMS WordPress, il est possible, via des short-codes, de rajouter directement des bibliographies.
Il faut remercier la développeuse Katie Seaborn d’avoir crée cet outil fantastique : Zotpress. Au passage, elle mérite un grand merci pour son travail de support au plugin…qui est totalement gratuit et open-source.
Je vais prochainement me dédier à la localisation du plugin en italien et français pour rendre l’expérience utilisateur encore plus simple.
[zotpress tag=ma_biblio] se traduit par une bibliographie, ordonnée, affichée selon le style voulu et…automatique !
Rien de plus facile !
Enfin, une fois qu’on a compris comment cela fonctionne.
J’utilise Zotero depuis 2008, au fur et à mesure du temps, j’ai cerné son fonctionnement et ses complexités.
Pour mes collègues au CMLO, j’ai crée une formation pour l’utilisation de Zotero et Zotpress pour WordPress.
Tout y est : de la gestion de la base des données à l’intégration sur les pages internet.
La formation de base est dispensé en 6h de présentation et 4h d’exercices pratiques pour la mise en place des procédés.
Les supports pédagogiques sont personnalisés et constitués de fiches + tutoriels détaillés. Les prérequis sont des connaissances informatiques de base. Pour le module Zotpress il est souhaitable maîtriser WordPress (bien que cela ne soit pas indispensable, car nous pouvons rajouter une formation rapide aux bases de la publication WordPress).
Sur la base de ma première formation, j’ai développé deux cours :
Zotero pour le travail de traducteur
Zotero pour WordPress
Et pour finir, une video de l’Université de Genève qui explique avec humour les avantages de Zotero :
N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d’être formés à Zotero spécialisé pour la traduction et l’internet.
Pour les projets confidentiels que les clients me confient, il est essentiel de se servir d’un logiciel pour l’élimination définitive des données.
J’ai choisi securedelete.
Intégré directement à Nautilus, le gestionnaire de fichier de Gnome, securedelete permet d’effacer les documents une fois la traduction réalisée.
Paradoxalement, si d’un côté, je mets tout en place pour réaliser des backups et des sauvegardes (sécurisées), il faut aussi pouvoir assurer aux clients qu’aucune trace reste sur mon ordinateur. Installable directement depuis le dépôt officiel de Debian, securedelete, assure l’effacement définitif des fichiers, selon la méthode Gutmann. Celle-ci, initialement prévue pour les disques durs magnétiques, a été revisitée et mise à l’ordre du jour. Elle permet ainsi la réécriture des données sur un fichier, en assurant l’effacement définitif.
Il faut pas oublier d’installer l’extension nautilus-wipe pour une intégration directe, avec le clic droit de la souris.
Italie et France sont parmi les pays les plus touchés au monde dans la crise du COVID19.
Une période difficile des deux côtés des Alpes. Au-delà des différences nationales, dans la Botte comme dans l’Hexagone, on fait face à une situation délicate, avec beaucoup de décès, des mesures contraignantes pour la population, une crise économique qui se dessine, des soignants sous-pressions…
Mais également des solidarités qui se tissent ! Les deux Pays semblent partager la même envie de ressortir humainement enrichis de la crise, en prospectant de nouveaux horizons.
Petit conseil de lecture : le blog d’une artiste italo-française qui peint avec beaucoup de justesse et d’émotion la réalité (et la crise) des deux pays.
En tant que traductrice italienne en France, la veille informationnelle fait partie de mon quotidien. Chaque jour, j’analyse les principaux médias, italiens comme français.
Dans cet article, je ne profiterai pas de mon expertise anthropologique pour présenter une comparaison des différents vécus de la crise ; cela demanderait une bien longue étude. Je vais esquisser quelques considérations terminologiques à propos des mots utilisés dans la communication autour du covid.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la parenté entre les deux langues ne nous prive pas de différents défis de traduction.
Le premier défi : le confinement
Prenons un terme qui revient avec insistance dans la vie de chaque jour : « confinement », dans sa déclinaison future « dé-confinement ». Comment traduire cela en italien ?
Le calque traductologique confino séduit par sa brièveté.
Cependant, ce mot n’a pas du tout la même signification. Le confino c’était une mesure répressive de la dictature fasciste. À la veille de la fête du 25 aprile , qui marque la Libération de l’Italie du fascisme, cette traduction semble fort inapproprié. Au début le régime de Mussolini, les dissidents politiques et les intellectuels d’opposition étaient envoyés en isolement dans différents recoins rurales d’Italie (comme il nous le raconte si bien Carlo Levi, dans Il cristo si è fermato a Eboli). C’était cela le confino. Bien évidement ce mot est complètement inadapté à la situation actuelle…
La fin des pratiques de confino (et autres barbaries) avec la Libération au 25 Aprile. Une scène de joie à Venise, sans respecter la distanciation sociale…
Confinamento serait un autre calque, encore plus calqué que le précédent. Une recherche google à son propos est bien éloquente : les deux principales occurrences du terme viennent de l’Ambassade d’Italie à Paris et d’un site de Suisse. Autant dire que, même si on peut sporadiquement le retrouver dans quelques sites d’information, ce n’est pas celui qui est le plus répandu.
Le hashtag #iorestoacasa nous donne peut-être quelques pistes. En effet, il ne s’agit pas simplement d’un code de réseaux sociaux. En Italie, il s’agit du nom officiel du décret ministériel qui établit les mesures contre le coronavirus. D’ailleurs, Josiane Podeur, parmi les traductologues qui ont travaillé dans la comparaison entre français et italien, nous le dit. La langue française préfère en général les substantifs aux adjectifs, alors que c’est le cas inverse pour l’italien.
la reticenza riguardo all’aggettivo si esprime di nuovo nell’uso preferenziale del nome: « Le tour substantif – scrivono Cressot e James – frappe d’avantage que ne le ferait un épithète normale ». […] L’italiano mantiene di norma un atteggiamento contrario [1]
C’est tout à fait normal, en conséquence, que certains substantifs ne trouvent de correspondance en italien.
Un autre phénomène linguistique nous vient à l’aide. C’est l’amour de l’italien pour les mots anglais. En effet, plusieurs média n’hésitent pas à faire recours au mot lockdown pour parler de la situation actuelle . Introduire un anglicisme dans un texte qui en était originellement dépourvu pose cependant quelques problèmes.
Une autre proposition paraît témoigner une solution imparfaite à niveau lexical, mais adhérente aux utilisations effectives. Il s’agit du mot « quarantena ». Bien qu’en français, quarantaine et confinement ne soient pas superposables dans leur signification exacte, en italien on peut remarquer une utilisation très large de ce mot pour parler du confinement. Le travail de l’artiste ZeroCalcare et sa série dessinée Rebibbia Quarantine est exemplaire à ce sujet.
Comment traduire alors ?
Les traducteurs ont une réponse toute prête : selon le contexte !
Si aucun terme ne correspond de façon satisfaisante à « confinement », nous pouvons adapter la structure des phrases afin de communiquer la même idée. Cependant, si le mot « confinement » est utilisé en rapport avec la situation française, l’utilisation du calque est légitime.
Voici pour aujourd’hui les quelques réflexions d’une traductrice sur le terme confinement.
Espérons au plus vite pouvoir s’interroger sur le dé-confinement !
Bibliographie
Carlo Levi, Cristo si è fermato a Eboli, traduit par Jeanne Modigliani en français et publié par Gallimard pour la première fois en 1975. En 1979, Francesco Rosi en réalise un film avec, entre autre, Gian Maria Volonté.
Josiane Poudeur, La pratica della traduzione: dal francese in italiano e dall’italiano in francese, 1993, Liguori, 285 p.
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