S’il y a quelque temps, nous avions parlé de comment synchroniser les calendriers sur plusieurs dispositifs en se passant des services Google, aujourd’hui, je souhaite créer, avec le même outil, un carnet d’adresses synchronisé.
Avant même de lister les étapes de ce rapide processus technique, une curiosité linguistique.
En italien, « carnet d’adresses » peut se traduire avec le mot « Rubrica ».
Ce terme vous évoquerait quelque chose ?
Pour les gourmets passionnés de cuisine italienne, il est impossible de ne pas penser à la sauce « Rubra », accompagnement du « bollito alla piemontese » !
Bien que personnellement je préfère il bagnetto verde dans lequel on glisse une pointe de Rubra (petit bonus : la recette du bagnët vërt), il ne s’agit que d’une nuance chromatique. Rubra vient en effet du latin rouge.
Quel rapport alors entre la couleur et notre carnet d’adresse ?
Rien de plus évident : depuis l’antiquité, on utilisait une encre rouge pour écrire les premières lettres des ouvrages et, encore aujourd’hui il n’est pas rare de voir un répertoire où les lettre de l’alphabet sont en rouge…
Cela n’est pas tellement intéressant pour les adresses mail, car chaque account mail possède déjà un carnet d’adresses synchronisé.

Toutefois, il peut se révéler bien pratique pour avoir accès à ses numéros de téléphone (cela dit en passant, il est possible aussi d’enregistrer les anniversaires, des notes et les e-mails de chaque contact).
Épuisée par une intense journée de formation, j’ai partagé une agréable soirée dans un restaurant gastronomique thaïlandais avec les collègues.
Accidentellement, j’ai oublié mon téléphone au restaurant ! Cela ne m’était jamais encore arrivé. J’ai été désemparée en me rendant compte de la centralité d’un smartphone dans la vie pratique de tous les jours…
Heureusement pour moi, j’ai réussi — finalement sans trop de problèmes — à remettre la main sur mon téléphone (avant même qu’il soit accidentellement wipé).
Mais j’ai réalisé que mon carnet en papier sur lequel je faisais une sauvegarde de mon répertoire, il n’était plus à jour depuis belle lurette. Comme je l’ai expliqué, j’avais fait le choix de me passer des services Google (grâce à LineageOS, je vous en ai déjà parlé ?).

Ce qui signifie, que je ne partage pas mes contacts avec des serveurs commerciaux. Mais je me suis rendue compte qu’en fait, à part les backup régulier du téléphone, je n’avais pas de synchronisation des contacts !
Ayant déjà installé Baïkal pour mes agendas (dont je ne peux qu’admirer la praticité et l’efficacité), trois minutes ont suffi pour mettre à l’abri mes précieuses données.
Pour cela :
- Je me suis logguée sur mon serveur Baikal (voir l’article précédent pour les instructions d’installation).
Petit moment de panique car mon gestionnaire de mots de passes ne me proposait rien…
Il faut se souvenir que pour faire cette manip’, il n’est pas nécessaire de se logguer avec le user du compte crée, mais avec les droits d’administrateurs ! - Une fois logguée en root, je peux rajouter un nouveau carnet dans mon compte.
- À ce moment-là, j’ai exporté tous mes contacts (Contacts > Paramètres > Exporter > Exporter vers fichier VCF [à remarquer, un petit bug si je choisis l’option « Partager tous les contacts » : je ne sais pas pourquoi, mais le partage ne concerne qu’un seul contact ?]) vers un fichier VCF.
- Dans DAVx5 (téléchargé depuis le store opensource F-Droid), j’ai synchronisé le nouveau carnet d’adresses (pour l’instant vide) et je l’ai relié à un nouveau compte dans mes contacts.
- Ensuite, il ne restait qu’importer sur le nouveau compte mon fichier VCF avec les contacts (ce qui prend un peu de temps, même si finalement, j’étais surprise des dimensions réduites du fichier malgré l’ampleur des contacts).
Et pour la prochaine fois, je pourrais choisir d’enregistrer le nouveau contact directement dans le carnet d’adresses partagé !